Juillet : les syrphes
LES SYRPHES, DE PRECIEUX ALLIES POUR LES JARDINIERS
Un joli petit insecte à l’abdomen jaune et noir fait du vol stationnaire au-dessus d’une fleur de la pelouse ou du jardin, puis se pose, sirote un peu de nectar, puis s’envole vers une autre fleur.
Ce n’est ni une abeille, ni une guêpe mais plutôt une mouche, car comme tous les diptères, les syrphes ne possèdent que deux ailes, contrairement aux abeilles, bourdons ou guêpes qui en possèdent quatre.
En effet, les syrphidés constituent un grand groupe d’insectes à l’abdomen souvent rayé de jaune et de noir, tout à fait inoffensifs pour l’homme. Bien au contraire, ce sont des alliés pour les jardiniers qui pratiquent la lutte biologique (sans le savoir parfois), car leurs larves sont de redoutables prédatrices de pucerons notamment : une seule larve peut dévorer environ 400 pucerons pendant sa courte vie d’une dizaine de jours.
Ces larves gluantes qui ressemblent à des sangsues et qui passent souvent inaperçues sont donc plus efficaces et plus abondantes que les coccinelles, pas toujours présentes au bon moment d’ailleurs pour exercer un véritable rôle d’auxiliaire.
Tous les syrphes n’ont pas de larves aphidiphages (dévoreuses de pucerons) ; les éristales par exemple ont des larves « queue de rat » qui se développent dans l’eau polluée ou ayant des matières en décomposition,
d’autres ont des larves se développant dans le bois mort, certaines larves sont phytophages également (elles se nourrissent de végétaux). D’autres enfin se développent dans des nids de guêpes ou de bourdons, c’est le cas notamment pour certaines volucelles,( en particulier chez la volucelle zonée qui est un de nos plus grands syrphes) mais elles se nourrissent de déchets et de cadavres et non de couvain.
Pour avoir des syrphes au jardin, il convient de ne pas faucher toutes les plantes qui peuvent leur fournir des abris ou de la nourriture, notamment les ombellifères, astéracées, pâquerettes, etc… mais plutôt de semer ou cultiver des plantes aux fleurs variées et nectarifères ( phacélia, soucis, etc) et de planter des arbustes à larges feuilles (lauriers palme, rhododendrons, etc…) qui sont des reposoirs sur lesquels on voit beaucoup d’espèces se recharger en énergie lors des premières chaleurs printanières. Bien sûr, ces espèces sont sensibles à la pollution et les insecticides leur sont fatals.
Les syrphes les plus fréquents sont sans doute les hélophiles, ainsi nommés parce que les larves vivent dans les marais et les eaux boueuses ; leurs adultes ont le thorax rayé longitudinalement et sont fréquents sur toutes sortes de fleurs, notamment les marguerites, les ombellifères, etc. Les éristales sont plus abondants en début et en fin d’année et sont plus résistants au froid Cette grande famille méconnue a donc également un rôle important pour la pollinisation.